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Après un cursus complet à l'école des Beaux-Arts de Valenciennes, Nicolas Tourte expérimente photographie, installation, sculpture et dessin en privilégiant l'informatique et l'utilisation du médium vidéo. Bricoleur de l’image, il use avec astuce et humour du système D pour transformer l’univers qui nous entoure. L’illusion est souvent totale et, à partir de nombreuses trouvailles inventives, il nous fait (re) découvrir un plaisir d’enfance, des émotions d’explorateur, jouant par exemple sur les changements d’échelle, de l’infiniment grand à l’infiniment petit.

 

« Avec une économie de moyens et l'élaboration de processus visuels apparemment simples, Nicolas Tourte parvient immédiatement à nous faire entrer dans son univers où nos repères et codes sont subtilement modifiés. Un monde parallèle et décalé où chaque détail compte. Sculpture, installation, dessin, performance, photographie, photomontage et vidéo sont les médiums qu'il a choisis pour transfigurer le quotidien. Des mediums auxquels il ajoute une pointe technologique et numérique.

 

L'art vidéo joue un rôle primordial dans sa pratique, notamment l'utilisation de systèmes de projections dans l'espace ou directement sur des objets sélectionnés. Celles-ci viennent animer des scènes initialement immobiles. Ainsi sur la fenêtre arrière d'une voiture est projetée l'image d'une groupe d'enfants qui, comme pris au piège du véhicule, crient, se débattent et semblent frapper sur la vitre », Julie Crenn (extrait du catalogue d’exposition).

 

Lors de ses séjours à la Villa, Nicolas Tourte a créé et précisé ses projets à partir du lieu de création choisi et grâce à la collaboration de plusieurs intervenants : habitants de la maison relais Villa Calderón, établissements scolaires loveriens… Il a ainsi exploité trois thèmes principaux, rencontrant pour l’occasion 175 personnes :

 

« Postures, improvisation et simulation »

Ce premier opus s’est réalisé avec la coopération des locataires de la Villa Calderón que l’artiste a fait intervenir comme des assistants de tournage et des acteurs. Il a invité ses interlocuteurs à parler d’un métier ou d’une activité vers lequel ils désiraient commencer ou recommencer une vie, et ainsi accéder à leur « envie de vie », en établissant une passerelle entre le passé et le futur de chacun. A partir de ce « rêve professionnel », il a construit un scénario, à partir duquel a débuté un travail de transformation qui a abouti à plusieurs réalisations visuelles.

 

« De la place ? I »

 

Le projet "De la place ?" était une réflexion sur l'Espace (en tant qu’habitation, ville, pays, continent, terre...) et la façon dont l’Homme l’investit. L’artiste faisait ici appel à un souvenir télévisuel personnel dans lequel plusieurs protagonistes s’en vont visiter des planètes : l'une d'elle, surpeuplée, oblige ses habitants à se regrouper dans la salle des dirigeants : le spectateur les observe alors s’agglutiner contre des vitres.

 

C’est de cette image que Nicolas Tourte initiera sa réflexion avec les élèves de l’école du Hamelet : remplir virtuellement une voiture de dizaines de personnes, cela sonne un peu comme une blague... Mais cela devient beaucoup moins drôle lorsque l’on sait que les prisons sont surpeuplées, ou que de nombreux habitants s’entassent dans des immeubles…

 

« De la place ? II »

 

L’artiste a travaillé pour cette troisième semaine de résidence avec des élèves du Collège Ferdinand Buisson afin d’interroger avec eux l’univers qui les entoure. Favorisant des comparaisons improbables (le corail est, par exemple, en réalité une colonie de petits êtres), l’artiste fondait ici sa réflexion sur les modes de vie communautaire.

 

Déjà initié avec les élèves de l’école du Hamelet, le projet "De la place ?" questionnait globalement l'Espace et la façon dont l’Homme l’investit.

 

Présent à Louviers une semaine par mois (d’octobre 2011 à mars 2012), Nicolas tourte a proposé chaque fin de semaine une exposition ponctuelle constituée des projets multimédia réalisés durant le temps de la résidence. Au total, ce sont 115 personnes qui sont venues lors de ces rencontres intimistes organisées par l’artiste. 

 

Le musée de Louviers a ensuite proposé à Nicolas Tourte, d’exposer au printemps 2012 la totalité des œuvres produites durant cette résidence loverienne, en parallèle avec le photographe Laurent Gueneau (accueilli en résidence en 2011), Cette exposition commune s’intitulait « Fabrique d’images ».

Nicolas Tourte

Extraits des travaux réalisés lors de la résidence d'artistes de Nicolas Tourte.

Nicolas Tourte

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